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Le lycée hôtelier de Blois s’est mis en quatre pour Le Festin de Julie à Chambord

Le lycée hôtelier de Blois s’est mis en quatre pour Le Festin de Julie à Chambord

Article paru dans la Nouvelle République du 18/12/2018

​Trente-neuf élèves et quatre professeurs du lycée hôtelier de Blois ont participé au Festin de Julie à Chambord. Ils nous racontent les coulisses de cette émission diffusée sur France 3, le 12 décembre 2018.

 

Ils n’ont pas fait que cuisiner et servir. Ils ont monté des dizaines de fois le grand escalier de Chambord. Ils ont appris un poème de Charles Péguy – Châteaux de Loire. Ils sont restés de longues minutes à genoux avec une table – en carton – sur les épaules. D’autres ont porté une cage à oiseaux sur le dos. Certains ont même proposé des petits fours vêtus d’une salopette de pêcheur orange, depuis une barque en bois… Bref, les trente-neuf élèves de deuxième année de BTS hôtellerie se sont pliés en quatre pour répondre aux demandes les plus loufoques de Julie Andrieu et ses équipes, dont Charles Kaisin, concepteur de ce dîner « surréaliste ».

 

En septembre dernier, au moment du tournage de l’émission, les élèves et leurs professeurs ne pouvaient pas dévoiler les détails de l’émission et donc du banquet qu’ils préparaient. Maintenant que le programme a été diffusé – ce mercredi 12 décembre sur France 3 – ils peuvent davantage évoquer cette « expérience hors du commun ».

 

En costume de pêcheurs, les élèves du lycée hôtelier ont servi des amuses-bouches aux convives arrivant par bateau. © Photo Lycée hôtelier

 

Jean-Séraphin « chouchou de Julie »

« J’étais le premier à dire le poème… Avec le stress, j’avais tout oublié. Julie m’a encouragé en me donnant un agnolotti à la graine de paradis », confie Jean-Séraphin Le Nalio, qui ne cache pas avoir été parmi les « chouchous de Julie ». Pour cette séquence tournée dans les jardins à la française Jean-Séraphin et ses camarades ont passé près d’une heure à genoux… Sur les cailloux !

 

Pour cette scène du Festin de Julie à Chambord, Jean-Séraphin (au premier plan) et ses camarades ont passé près d’une heure à genoux sur les cailloux… Une table (en carton) sur les épaules. © Photo Lycée hôtelier

 

Pour une autre séquence, Mélissa Bru et ses camarades ont passé « deux heures et demi avec une cage à oiseaux sur le dos », le téléspectateur n’en a vu finalement que quelques secondes.

Les élèves ont porté les cages à oiseaux sur leurs épaules pendant près de deux heures. © Photo Lycée hôtelier

 

L’élève originaire d’Orléans a ensuite servi le vin aux vingt-six convives installés sur la terrasse de Chambord, après leur avoir permis de se laver les mains au-dessus d’une bassine argentée… « On savait que l’on était toujours dans le champ des caméras, en arrière-plan, on ne pouvait pas trop bouger ou faire de bruit », décrit Mélissa.

 

Une tourte avec 26 kg de farce

Encadrés par quatre de leurs professeurs, les élèves avaient aussi assuré la préparation des plats (imaginés avec le chef étoilé de Romorantin, Didier Clément). Ils ont notamment confectionné une tourte géante au gibier, avec le concours des élèves de la filière boulangerie-pâtisserie.

 

« On a dû faire fabriquer un moule et une tôle spécialement pour l’occasion », précise le professeur de boulangerie, Denis Barteau. « C’était un travail conjoint, ajoute Nicolas Duveau, professeur de cuisine. Pour cette tourte, on a préparé près de 26 kg de farce ! »

 

La tourte géante a été préparée au lycée hôtelier de Blois par les élèves cuisiniers et boulangers. © Photo Lycée hôtelier

 

« Rien n’a été cassé »

Laurent Barillet et Christophe Guérin, professeurs de restauration et service, se réjouissent du bon travail réalisé : « Les élèves ont vraiment été très soigneux. Il n’y a rien eu de cassé ! »

 

Un détail qui n’en est pas un quand on sait que la plupart des plats et assiettes provenaient de la faïencerie de Gien. Une performance d’autant plus remarquable que le service du banquet a démarré vers 23 heures pour se terminer à plus de 4 heures du matin !

 

Aucune rémunération pour le lycée

> La production de l’émission a pris en charge les frais du lycée (comme le transport ou les repas des élèves) mais ne l’a pas rétribué pour sa prestation. « Notre rémunération est la mise en avant de notre expérience et de nos savoir-faire », souligne le proviseur, Biagio Abate. Il apprécie : « On a clairement entendu deux fois le nom du lycée dans l’émission. C’est l’essentiel ».

> Tous les participants au programme n’ont pas eu cet honneur. Les jeunes chanteurs du chœur de La Maîtrise de Tours, qui interprètent Il est bel et bon de Pierre Passerau dans l’escalier à double révolution, n’ont, par exemple, été cités que dans le générique final. « Quand les enfants se sont mis à chanter… C’était somptueux ! Un moment magique », commentent les professeurs du lycée hôtelier, qui ont pu assister à cette séquence. Ils ont aussi apprécié l’intervention des sonneurs.